Refusant de voter la motion des Républicains et de l'UDI, les députés PS frondeurs ont cherché « tous les moyens », ce mercredi, pour déposer une motion de censure « des gauches et des écologistes » contre le gouvernement, assurait dans la matinée leur chef de file Christian Paul à l'issue d'une réunion collective de près de deux heures. Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, Yann Galut (courant La Fabrique au sein du PS), ou bien encore Jean-Luc Laurent (MRC) y assistaient. Aucun aubryste ne s'y est montré.
Cette motion, expliquait le député de la Nièvre doit répondre à « la violence démocratique » du 49.3 et « la violence que représente pour les salariés français la perspective d'une loi travail qui affaiblirait les protections ».
Mais peu après 16 heures 30, Laurent Baumel annonçait qu'il manquait deux signatures, sur les 58 (soit 10% du nombre de députés) qu'il fallait réunir d'ici à 16h35, heure limite de dépôt d'une motion de censure, 24 heures juste après l'annonce du Premier ministre, Manuel Valls, d'engager la responsabilité de son gouvernement. Les noms de tous les signataires ont été publiés en fin d'après-midi.
Outre les frondeurs du PS, la liste comporte des élus écologistes comme Cécile Duflot ou Sergio Coronado mais aussi des élus communistes comme André Chassaigne ou Marie-Georges Buffet. Plus surprenant, le député Thomas Thévenoud, non apparenté, ou le centriste Jean Lasalle.
Seul le vote d'une motion de censure de droite peut désormais empêcher que soit adopté par l'Assemblée le projet de loi Travail défendu par la ministre Myriam El-Khomri.
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