François Bayrou, a annoncé qu'il briguerait en mars la mairie de Pau, un "risque" politique qu'il assume. C'est sa troisième candidature à la mairie, les deux premières, en 1989 et 2008, s'étant pourtant soldées par des échecs. Il a évoqué son "engagement affectif" vis-à-vis de cette "ville magique", rappelant qu'il y a vécu "toute sa vie professionnelle d'enseignant", et qu'il y est "entré en politique", présidant notamment de 1992 à 2001 le Conseil général, tout en étant député de la 2ème circonscription -- qui comprend une partie de la ville -- de 1988 à 2012. "Mon grand-père vendait des haricots aux anciennes halles", a-t-il même rappelé. François Bayrou a cette fois promis que, s'il devient maire, "ce sera (son) seul mandat". "Je ne serai pas candidat aux européennes et aux législatives de 2017", a-t-il assuré. Il sait qu'il doit lutter contre l'opprobre qui a entouré, du côté de certains à l'UMP et des sympathisants du MoDem, sa décision de voter pour François Hollande l'année dernière. Une position qui ne lui a rien rapporté depuis du côté de l'actuel pouvoir, et lui a attiré l'inimitié d'une partie de la droite. Alain Juppé verrait même d'un bon œil qu'il n'y ait pas d'UMP face à François Bayrou dans cette élection : "Je pense que ce serait mieux de faire l'union autour d'un candidat qui a ainsi davantage de chances de gagner... Vous connaissez ma conviction : divisés on perd, unis on gagne".
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