Le Front de gauche a défilé dans les rues de Paris «contre l'austérité» et pour l’avènement d’une VIe République. Place de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon sonne la charge : «La période d'essai est terminée. Le compte n'y est pas, lance l'ancien candidat à la présidentielle, contre François Hollande sans jamais le citer. «Nous sommes le peuple souverain, aucun monarque, fût-il républicain, ne nous imposera sa loi.»
Près de 180.000 personnes sont là, proclame le Front de gauche qui voulait mobiliser « contre l'austérité » et pour «l'avènement d'une VIe république». Derrière les banderoles, des militants du Parti communiste (PC), d'Europe-écologie-Les Verts dont l'ancienne candidate, Eva Joly, des syndicalistes d'entreprises en lutte comme les Fralib ou Unilever. Partout, des citoyens vêtus de bonnets phrygiens et armés de balais. «La dette c'est eux, la diète c'est nous », scandent-ils.
La plupart des manifestants ont voté François Hollande au second tour de la présidentielle. «Oui, avant tout pour faire blocage à l’autre [Nicolas Sarkozy], glisse un manifestant. Je ne m’attendais pas à des miracles car j’avais déjà commencé à m’éloigner du PS trop social-démocrate. Il y a eu des choses bien comme le mariage pour tous. Par contre rien n’a été fait contre la finance,
Dans les rangs des manifestants, le pacte de compétitivité, le Traité européen (TSCG) et l’amnistie sociale reviennent en boucle, comme des réformes symboliques de l’orientation libérale de la majorité de François Hollande. «Ok il fallait virer Sarkozy mais aucune promesse n’a été tenue. Le pouvoir d’achat n’a pas augmenté et ils font passer le TSCG, qu’ils critiquaient sous la droite, sans en changer une virgule. Il est encore possible de réorienter, si les mobilisations deviennent européennes », analyse une militante.
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