PSA, Renault, Banque de France, Virgin, Dunlop, une vague de contestation sociale a déferlé mardi à Paris où des centaines de salariés d’entreprises frappées par des restructurations ont convergé pour défendre leurs emplois et exiger une loi contre les licenciements boursiers.
Le but de ces salariés est de créer un rapport de force qui, "pour l’instant, n’est pas suffisant pour contraindre Hollande et son gouvernement à tenir ses promesses", a estimé Fiodor Rilov, qui défend une partie des salariés rassemblés mardi et qui vient d’obtenir une victoire avec la suspension temporaire du projet de restructuration chez PSA.
La mobilisation a été aussi l’occasion pour des membres de l’opposition de gauche, comme Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), de fustiger la destruction d’emplois et la mauvaise gestion des entreprises. Les parlementaires du Front de gauche déposeront d’ailleurs dans une dizaine de jours une proposition de loi "interdisant non seulement les licenciements boursiers mais aussi ceux fondés sur des motifs économiques qui n’en sont pas".
Des salariés de PSA Peugeot Citroën avaient donné le ton dès la matinée avec la poursuite de la grève dans l’usine d’Aulnay-sous-Bois, condamnée à la fermeture, puis un rassemblement devant le siège parisien du groupe où se négociait âprement les modalités des 8 000 départs envisagés d’ici 2014. |