L'hommage appuyé du ministre des Outre-mer Victorin Lurel à Hugo Chavez, devant des journalistes à Caracas, a fait grincer des dents à droite tout le week-end, certains élus réclamant une prise de distance officielle de la part de François Hollande ou Jean-Marc Ayrault.
Victorin Lurel a confié son émotion et une certaine admiration pour le leader sud-américain qu'il avait rencontré et qu'il a comparé à de grandes figures de la politique française. "Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum", a-t-il dit. "Moi je dis, et ça pourra m'être reproché, (...) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ses 14 ans (au pouvoir) respecté les droits de l'Homme", a aussi déclaré le ministre.
Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) s'était distingué dans la classe politique en rendant un vibrant hommage à Chavez, à sa défense des pauvres et à son "idéal inépuisable de la révolution".
Présentant Chavez comme "un dictateur", "un démagogue", la présidente du Medef Laurence Parisot a accusé sur France 3 Victorin Lurel de "déshonorer notre pays en s'exprimant ainsi". D'un point de vue économique, elle a reproché à Chavez de n'avoir pas su profiter de la richesse pétrolière de son pays, et d'avoir "fait en sorte que toutes les élites quittent le pays".
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