François Hollande et Xavier Bertrand (nouveau patron de la grande région Nord) se sont retrouvés à Neuville-Saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais. Le chef de l’Etat n’avait confirmé que la veille sa venue dans cette commune pour inaugurer un monument commémorant les « fraternisations » entre soldats français et allemands pendant la Première Guerre mondiale.
En pleine opération de séduction de l’exécutif vis à vis d’une partie de la droite, le double sens de cette visite n’a échappé à personne dans cette région Nord-Pas-de-Calais-Picardie conquise par la droite grâce au désistement de la liste socialiste pour barrer la route à Marine Le Pen.
Après avoir rappelé que sa famille était originaire de ce département, Hollande n’a pas manqué d’adresser à Bertrand quelques signaux amicaux : «Tout sera fait, M. le président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, pour que nous puissions, l’Etat, les collectivités et la région d’abord nouer des partenariats indispensables pour répondre à ceux qui veulent davantage de formation, d’emplois, d’infrastructures et de solidarité. »
Soucieux de prendre de la hauteur tout en tenant à distance le Front national - dont il ne prononcera jamais le nom - le chef de l’Etat a lancé un appel à l’union nationale : « La France est partagée entre des sensibilités différentes, elles sont nécessaires, indispensables même à la démocratie mais face aux épreuves et aux défis, notre pays a besoin de concorde pour résister face à la menace terroriste, pour écarter la peur qui mine la cohésion, pour faire le choix du long terme qui vaut bien au-delà des alternances ».
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