L’année 2018 a débuté à vive allure pour Emmanuel Macron puisqu’il a dû réagir rapidement à l’agression de deux policiers à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) pendant la nuit de la Saint-Sylvestre. Alors que la vidéo des violences commises contre les agents se propageait sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, se sont dépêchés de réagir pour couper l’herbe sous le pied de leurs adversaires politiques et les empêcher de prendre l’initiative sur le sujet.
Le ministre de l’Intérieur, tout d’abord, a assuré que tout allait être mis en œuvre pour que les auteurs soient "appréhendés et condamnés", qualifiant cette agression d’attaque contre la République. Il a été rejoint par le président de la République, qui a exprimé son soutien aux agents agressés tout en promettant que les coupables du lynchage seraient "retrouvés et punis".
Mais l’opération de communication ne s’arrête pas là. Après s’être entretenus avec les deux policiers agressés, Gérard Collomb a tenu à se rendre dès lundi soir au commissariat de Champigny-sur-Marne où une policière lui a conté les faits devant les caméras. Puis le ministre de l’Intérieur a répondu aux questions des médias, élargissant le sujet et déclarant que dans l’ensemble les festivités de la Saint-Sylvestre "se sont bien passées". Mardi matin, il a participé à la matinale d’Europe 1, lors de laquelle il a affirmé que l’exécutif était "pleinement mobilisé" et que l’enquête avançait. Enfin, mercredi matin, cela sera au tour du Premier ministre, Edouard Philippe, de réagir sur le sujet lors de son interview de rentrée sur France 2.
L’objectif de ces réactions rapides et fortes est clair : ne pas laisser d’espace politique à la droite sur le terrain glissant de la sécurité. En effet, la présidente du Front national, Marine Le Pen s’était, la première, emparée du sujet, appelant le ministre de l’Intérieur à réagir "avec toute la force qui s’impose".
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