Mercredi soir sur France 2, Martine Aubry a assuré que Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal et elle-même présenteraient une candidature «commune» aux primaires. Une alliance de poids puisqu'elle réunit trois légitimités: celle de l'opinion pour DSK, celle de l'ex-candidate pour Royal et celle de chef de l'opposition pour Aubry. Pour l'instant, chacun est tenu par le silence des autres, à commencer par celui du directeur général du FMI. Chacun suit une stratégie secrète.
Jusqu'alors alliée avec DSK, Martine Aubry inclut Ségolène Royal dans leur pacte. Mais dans l'entourage de l'ex-candidate, on nuance et on évite de s'engager indéfectiblement avec la première secrétaire. De même, Royal a rencontré le directeur du FMI la semaine dernière, mais «sans passer d'accord» avec lui, prévient-on aussi.
Si la présidente de Poitou-Charentes s'est déclarée favorable à un «dispositif gagnant», elle n'est pas prête à renoncer à n'importe quel prix. Quant à Dominique Strauss-Kahn, contraint au silence par sa fonction au Fonds monétaire international, l'incertitude demeure.
Porté comme personne d'autre auparavant par les sondages, DSK atteint des records historiques. Avec une promesse de victoire à 62% contre 38% pour Nicolas Sarkozy, selon un sondage Sofres, la pression s'accentue sur lui. «Il est très, très appelé par les Français», a fait remarquer Laurent Fabius jeudi sur Europe 1. Pour lui, DSK est aujourd'hui «le mieux placé» des socialistes. |