Le Conseil national du PS a entériné le projet de rénovation du parti, qui tourne autour de l'organisation de primaires pour la présidentielle de 2012 et du non-cumul des mandats. Martine Aubry a fait passer sans encombre le volet sur les primaires, négocié en amont, mais a dû élaborer un compromis avec les sénateurs sur la question du non-cumul des mandats.
Martine Aubry a insisté lors de son discours à la salle de la Mutualité, à Paris, sur le "devoir d'exemplarité" du PS s'il voulait reconquérir les Français. "Une rénovation bien ordonnée commence par soi-même", a-t-elle plaidé.
Sur la question du cumul des mandats, qualifié par les sénateurs socialistes de "désarmement unilatéral" dans la perspective des sénatoriales de septembre 2011, Martine Aubry a dû amorcer un recul, sans céder sur le principe général. Elle a proposé que les sénateurs réclamant un délai pour choisir leur successeur dans un exécutif local "puissent rester jusqu'en septembre 2012", au lieu d'abandonner leur mandat comme prévu en 2011.
Sur les primaires, le texte confirme le choix du bureau national en proposant qu'elles aient lieu "à l'automne 2011". Ce calendrier laisse toutes ses chances au directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, s'il décidait de se présenter. Plusieurs outsiders du PS, comme Manuel Valls, Pierre Moscovici ou François Hollande, n'acceptent pas le "pacte" qui se dessine entre Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, l'ancienne candidate Ségolène Royal et Laurent Fabius. |