“C’est comme cela que la République pète le feu”. Non, Christiane Taubira ne présentait pas le slogan de sa campagne, ce mardi 8 février au matin. L’ancienne ministre de la Justice de François Hollande avait donné rendez-vous à la presse pour dévoiler les priorités de son projet sur les questions environnementales.
Au menu: plan vélo, relance des TER, rénovation thermique des bâtiments, crime d’écocide dans le code pénal ou taxe sur la spéculation financière. Un programme établi pour un collectif ou une aventure solitaire? L’ancienne garde des Sceaux, chantre de l’union, a inévitablement été interrogée sur l’état des discussions entre les différents candidats de gauche... à désormais deux mois du premier tour.
Quelques heures avant sa prise de parole, Le Monde et Politico affirmaient que son état-major et celui de Yannick Jadot s’étaient rencontrés dimanche 6 janvier dernier à Romainville, en Seine-Saint-Denis.Selon les différents récits, les équipes de campagne ont secrètement parlé d’un hypothétique rapprochement entre les deux personnalités. Christiane Taubira, elle, se montre bien plus vague. “Oui, je n’ai jamais caché que je continuais à parler aux autres candidats”, a-t-elle ainsi acquiescé à propos de cet entretien précis, avant d’ajouter: “Le rassemblement conditionne nos chances de victoire à gauche. Pas pour nous faire plaisir, mais pour améliorer la vie des gens. (...) On dit quoi aux 4 millions de personnes qui viennent de tomber dans la pauvreté? On continue encore comme ça?”
Et l’ancienne ministre de promettre aux électeurs désireux d’union de “continuer” à dialoguer avec ses concurrents. “Il se trouve que oui, ma présence rend possible le fait de se parler, je vais continuer à créer ces conditions”, a ainsi lancé celle qui est chargée, par la Primaire populaire, de rassembler les différentes candidatures de gauche. Un peu plus tôt dans la matinée, Le Monde se montrait bien plus affirmatif en évoquant des négociations secrètes en vue d’une tentative de fusion entre les deux candidatures.
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