A l'issue d'une réunion interministérielle, Matignon estime que l'accord, conclu dimanche au terme de 15 jours de grève, entre la compagnie maritime publique SNCM et le Syndicat des travailleurs corses (STC), n'enfreignait pas "le principe de non discrimination à l'embauche".
Cet accord prévoit de "rééquilibrer" les nouveaux recrutements de navigants entre les résidents de Corse et ceux des autres régions, de revaloriser la prime d'insularité versée aux salariés résidant en Corse ayant plus de 18 mois d'ancienneté et de renforcer les pouvoirs de la sous-direction de la SNCM en Corse.
Cet accord a suscité une cacophonie dans les rangs du gouvernement, avec des prises de position contradictoires parmi les ministres, certains le jugeant discriminatoire tel le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian qui lui trouve un caractère "ethnique scandaleux", rappelant selon lui la période de "l'Occupation".
A Marseille, des salariés de la SNCM, mécontents de cette approbation de l'accord par le gouvernement prévoient à leur tour de bloquer des navires à destination de la Corse.
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