Le gouvernement a finalement renoncé à étendre la déchéance de nationalité aux assassins de policiers, mesure phare du projet de loi sur l'immigration. «La majorité doit rester soudée», a déclaré François Fillon au groupe UMP à l'Assemblée nationale.
«Si on se divise, le texte ne sera pas voté et le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, n'aura pas les moyens de lutter contre l'immigration clandestine, a mis en garde le Premier ministre. Ne nous privons pas de moyens d'intervention efficaces.»
D'après Bernard Debré, député UMP de Paris, et «opposé depuis le début» à l'amendement controversé, Nicolas Sarkozy a toujours la confiance de ses troupes au Parlement, mais «la parole est désormais aux députés», a-t-il déclaré sur I-Télé.
«A mesure que le pouvoir, et surtout le président de la République, est mis en difficulté par l’opinion, il y a une remontée de l’autonomie de ceux qui le soutiennent mais ne parlaient pas avant», analyse ainsi Jean-Luc Parodi, politologue au Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof), joint par 20minutes.fr. «Quand le pouvoir est affaibli, le président de la République n’est plus en état de s’imposer», ajoute-t-il.
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