Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de jeudi, Martine Aubry estime que "le gouvernement cherche à dramatiser pour imposer ses décisions à sens unique dans l'urgence." Il faudrait, selon la première secrétaire du PS, "prendre le temps d'une véritable négociation pour trouver les voies d'une réforme juste et viable dans la durée".
Une déclaration peu appréciée dans les rangs du gouvernement et de l'UMP. Ils accusent une nouvelle fois le PS de ne pas faire de propositions alternatives. "Ce qui est dramatique, c'est que Mme Aubry nie la réalité au lieu de se positionner sur le terrain des idées et des propositions", estime Xavier Bertrand, secrétaire général du parti présidentiel.
Luc Chatel ironise : "Réformer dans l'urgence, je souris. Ça fait vingt ans que Michel Rocard avait commandé un livre blanc sur les retraites qui n'est resté qu'un rapport sans décision parce qu'il n'y avait pas de courage politique en la matière."
Dans un billet publié sur son blog, le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "grotesque campagne d'affolement" lancée selon lui par le gouvernement sur la base du rapport du Conseil d'orientation des retraites."Il est clair que cette vague de propagande est le lever de rideau du débat sur les retraites", écrit le député européen. "Dire que l'on calcule pour 2050 c'est comme si on affirmait qu'en 1970 on aurait pu prévoir l'état de la société en 2010", ajoute-t-il. |