45% des Français trouvent "acceptable" de séquestrer les dirigeants des entreprises qui ferment ou annoncent des licenciements. Nicolas Sarkozy a procédé mardi à un rappel à la loi, qu'il a promis de faire respecter.
"Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'aller séquestrer des gens? On est dans un Etat de droit, il y a une loi qui s'applique, je la ferai respecter", a lancé Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement dans les Bouches-du-Rhône.
François Fillon a ajouté que "le respect de l'intégrité des personnes, de leur liberté d'aller et venir n'est pas négociable". Le Premier ministre s'en est pris sévèrement à l'extrême gauche "qui souffle sur les braises de l'affrontement social" et qui "instrumentalise" les inquiétudes des Français touchés par la crise pour "justifier" les débordements violents des mouvements sociaux.
Ségolène Royal, qui avait dit le week-end dernier comprendre la "révolte" des salariés et dont les propos ont provoqué de vives réactions de l'UMP, a de nouveau accusé mardi le "pouvoir en place" d'être "en partie responsable de ces tensions, de ces exaspérations". "C'est faute d'avoir un pouvoir qui règle les problèmes que les tensions surgissent dans les entreprises et sur les territoires", a-t-elle estimé sur RTL.
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