Après sa déclaration de candidature à la présidence de l'UMP dans un message Facebook, l'ancien président fait son retour sur le plateau de France 2, dimanche 21 septembre. Tout au long de l'interview Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de dépeindre une France "en colère", "sans espoir", souffrant d'une "absence de perspective"."Chômage", "violence", "défiance", il a cherché à justifier la nécessité de son retour par la gravité de la situation.
Il se considère contraint au retour : «La question n'est pas de savoir si je suis l'homme providentiel ou pas, je n'y ai jamais cru à l'homme providentiel» ; « Non seulement j'ai envie, mais je n'ai pas le choix» ; «Quand je m'ausculte, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure» ; «Je veux pas que mon pays soit condamné entre le spectacle un peu humiliant que nous avons aujourd'hui ou la perspective d'un isolement total qui serait la perspective du FN» ; «Candidat à la présidence de l'UMP c'est pas pour rajouter une ligne sur mon CV»...
Tout en affirmant ne pas croire en l'homme providentiel, il fait tout pour apparaître comme tel. Il se présente ainsi comme le seul à pouvoir faire barrage au Front national : "Je ne veux pas que mon pays soit condamné à n'avoir comme choix que le spectacle un peu humiliant d'aujourd'hui, et l'isolement qu'est la perspective du FN."
L'ancien président a affirmé sa volonté de rassembler autant sa famille politique que les Français. Après deux ans de guerres intestines au sein de l'UMP, il a voulu envoyer un message clair à son camp : "Je dois travailler et parler avec tous les membres de ma famille politique (...) J'aurai besoin de tout le monde". Soutien à Jean-François Copé, "admiration" pour son "ami" Alain Juppé, souvenir de sa supposée bonne entente avec François Fillon, il a cherché à se mettre les ténors de l'UMP dans la poche. Pour rallier les siens autour de son nom, il propose de créer un nouveau parti avec un nouveau projet et un nouveau mode de fonctionnement.
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