Nicolas Sarkozy a célébré, vendredi 6 janvier, la mémoire de Jeanne d'Arc, érigée en symbole de la "résistance" de la France dans l'épreuve et de son "unité nationale", en lançant en Lorraine les festivités du 600e anniversaire de sa naissance.
Sitôt accueilli à Domrémy, le président de la République s'est employé à démentir ceux qui l'ont soupçonné de célébrer celle qui a entendu des voix pour en chasser d'autres. "C'est le 600e anniversaire, ce n'est pas tous les jours, a-t-il lâché. Qu'est-ce qu'on aurait dit si je n'étais pas venu ?" a t-il déclaré lors d'un discours à Vaucouleurs (Meuse), où elle a lancé sa campagne victorieuse contre les Anglais en 1429.
Tout au long de son discours, il s'est attaché à décrire une Jeanne d'Arc "oecuménique", une incarnation de "l'unité nationale" et, en pleine crise économique, de la "première résistance française dans les épreuves", au même titre que Victor Hugo, Charles de Gaulle ou Jean Moulin. Dans son évocation, il s'est gardé de trancher entre la Jeanne "sainte" de l'Eglise catholique et la Jeanne "patriote" de la République laïque, même s'il a affirmé qu'elle incarnait "les racines chrétiennes de la France".
"Jeanne n'appartient à aucun parti, à aucune faction, à aucun clan. Jeanne, c'est la France dans ce que la France a de plus singulier et de plus universel, car Jeanne est sans doute la Française la plus connue, la plus respectée, la plus aimée dans le monde entier, a-t-il ajouté. Jeanne, c'est la France dans ce qu'elle a de plus noble et de plus humble."
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