Nicolas Sarkozy et François Hollande ont l'un et l'autre participé mercredi soir au dîner du Crif. Lors de ce rendez-vous de la communauté juive, qui rassemble chaque année des centaines de personnalités politiques, religieuses et artistiques, l'actuel président de la République et le candidat socialiste à sa succession se sont serré la main et ont posé ensemble tout sourire devant les caméras.
Alors que Nicolas Sarkozy venait de rejoindre sa table après avoir prononcé son discours, François Hollande a quitté la sienne pour aller saluer celui qu'il espère bien déloger de l'Elysée en mai 2012. Les deux hommes se sont parlé quelques instants, dans la plus grande cordialité. L'actuel champion des sondages a ensuite salué Simone Veil, ancienne ministre et présidente de la fondation pour la mémoire de la Shoah, assise à côté du chef de l'Etat.
Arrivé avant le chef de l'Etat, le candidat PS à la présidentielle, a réagi à la demande adressée par le gouvernement à l'opposition de condamner les propos tenus à l'Assemblée par Serge Letchimy: le député apparenté PS de Martinique a établi, mardi, un lien entre les déclarations de Claude Guéant affirmant que «toutes les civilisations ne se valent pas» et le contexte qui a conduit à l'émergence du nazisme.
Ce serait «quand même un comble de faire des excuses à celui qui a déclenché une polémique qui n'aurait jamais dû être», a estimé le candidat socialiste. «Je pense qu'on a mieux à faire à la veille d'une échéance importante que de parler de civilisations, de leur hiérarchie», a poursuivi François Hollande.
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