Nicolas Sarkozy est arrivé jeudi en Martinique, première étape d'une visite de deux jours aux Antilles qui l'amènera aussi en Guadeloupe. Après l'accueil des parlementaires martiniquais à l'aéroport Aimé Césaire au Lamentin en début d'après-midi, il s'est rendu sur la Place de La Savane à Fort-de-France pour rendre "l'hommage de la Nation" à quinze dissidents antillais, neuf Martiniquais et six Guadeloupéens.
Nicolas Sarkozy a dit être venu "réparer une injustice en décorant ces anciens combattants, partis clandestinement en bateau de Martinique et de Guadeloupe pendant la seconde guerre mondiale pour rejoindre et défendre la France occupée par l'armée allemande. "L'histoire des dissidents est un exemple pour tous les Français est c'est pourquoi j'ai voulu que leur soit rendu l'hommage de toute la Nation", a-t-il déclaré.
Environ 700 gendarmes sont mobilisés, dont trois escadrons de soixante militaires déployés en renfort à la Martinique. Nicolas Sarkozy, après la remise des décorations, a visité deux entreprises locales, Brioche Big'in (37 salariés) et SMPA (43 salariés), appartenant au groupe béké Aubéry. Le ministre de l'intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales Brice Hortefeux et la Guadeloupéenne Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer et des collectivités, l'accompagnent pour ce voyage.
Aucune manifestation hostile au président de la République n'a été organisée ce jeudi mais le "collectif du 5 février", à l'origine du mouvement social de février de Martinique a lancé un coup de semonce mercredi soir. "Nous estimons que le président de la République a mis en route les États Généraux pour court-circuiter les actions du collectif du 5 février, mais ceux-ci n'apportent rien pour l'instant. Faute de respecter les accords signés le 14 mars dernier, le Collectif reprendra la mobilisation de la population", a prévenu Michel Monrose, le président du collectif.
|