Alors que la Grèce est désormais en cessation de paiement, Nicolas Sarkozy affirme: "maintenant, la question la plus urgente, c?est de protéger la zone euro, au-delà du seul cas de la Grèce". "Depuis janvier, qu'a-t-on fait ? Grosso modo rien, si ce n'est recevoir en grande pompe M. (Alexis) Tsipras en France, en lui laissant croire qu'il aurait satisfaction alors qu'on savait bien que ce ne serait pas le cas", ajoute-t-il, en référence à la visite du Premier ministre grec à Paris, le 3 février.
M. Sarkozy estime également que depuis le début de l'année, "aucune réflexion sérieuse n'a été menée sur la nécessité de renforcer le gouvernement économique de la zone euro". Selon lui, "il faut aujourd'hui convoquer un conseil des 18 chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro pour préparer le message qu'il va falloir adresser aux économies du monde entier afin de protéger la stabilité de la zone euro et de faire en sorte que les marchés n'attaquent pas un prochain maillon faible".
Pour l'ancien président, "le gouvernement grec refuse toute attitude raisonnable" et sa politique est "irresponsable". "C'est un changement de paradigme qui a conduit le gouvernement grec à suspendre de fait, de lui-même, l'appartenance de la Grèce à la zone euro. Alexis Tsipras en porte l'entière responsabilité". "Par principe, le référendum est légitime", dit-il également, alors que les Grecs sont invités aux urnes le 5 juillet. "Mais la seule question qui ait un sens est celle, pour la Grèce, de son appartenance à l'Europe".
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