L'UMP, alliée à l'UDI et au MoDem, se retrouve aux commandes de 66 départements (de 1.125 à 1.155 cantons), avec un gain de 25 départements, dont la Corrèze et l'Essonne, les très symboliques fiefs du président François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls. Autres prises de guerre: le Nord, fief de Martine Aubry, ou la Seine-Maritime, celui de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.
La droite républicaine et le centre ont ainsi fait mieux qu'inverser la tendance. Jusqu'ici, la gauche détenait 60 départements, la droite 40. «L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera»: dimanche soir devant les caméras, le président de l'UMP lance ces mots.
Défi envers le président de la République et sa politique que les Français, assure-t-il, viennent de «massivement» rejeter. «C'est un désaveu sans appel», selon l'ex-chef de l'Etat, qui s'exprimait devant la presse, au siège de son parti à Paris, réitérant ses accusations de «mensonges» contre le couple exécutif. Nicolas Sarkozy semble également défier les ténors de l'UMP, ses futurs concurrents à la primaire de 2016 dont Alain Juppé et François Fillon.
Accusé à gauche mais aussi à droite d'avoir eu des débuts poussifs après son retour en politique en novembre, Nicolas Sarkozy peut aujourd'hui se sentir conforté dans sa stratégie: d'abord rassembler son camp pour faire oublier la guerre entre copéistes et fillonistes qui avait failli le faire exploser.
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