Mercredi 30 septembre, Nicolas Sarkozy faisait savoir qu’il avait décidé d’engager la procédure visant à retirer à son ex-ministre son investiture aux élections régionales. Un peu plus tôt, dans la matinée, son ancienne ministre venait d’affirmer sur Europe 1 qu’elle n’avait rien à retirer de ce qu’elle avait dit sur France 2: «Nous sommes un pays judéo-chrétien, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères».
Ce même mercredi, en fin d’après-midi, le chef des Républicains a paru un peu moins définitif lors de la réunion hebdomadaire de la direction du parti. Il a expliqué à ses troupes que c’est avec regret qu’il avait été «obligé» de sanctionner sévèrement celle qui fut si longtemps la plus passionnée et la plus fougueuse de ses admiratrices. «Ça me rend triste. La politique ce n’est pas ça» s’est-il lamenté.
A ses yeux, la sortie de Morano est d’abord une grosse bêtise, le plus impardonnable étant qu’elle ait laissé prospérer pendant 48 heures la polémique, au lieu de la stopper net avec des excuses. Selon un membre de cette réunion, le patron de l’ex-UMP n’a pas manqué, à cette occasion, de dénoncer la funeste obsession de la primaire qui aveuglerait autant Morano que «ceux qui se sont sentis obligé de la blâmer»: NKM, Le Maire et autres Juppé.
Concernant les élections régionales, Sarkozy a confirmé que La commission d’investiture (CNI) se réunirait mercredi prochain, sous la présidence de Christian Estrosi, très proche de son ancienne collègue du gouvernement Fillon. Si cette CNI n’est pas destinataire d’une lettre d’excuse d’ici là, l’exclusion de Morano sera confirmée.
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