Le président de la Société générale, Daniel Bouton, a tenté de tranquiliser les actionnaires sur les conséquenses des pertes de 7 milliards d'euros réalisées par sa banque.
"Nous avons subi un choc mais nous allons le surmonter ensemble", dit-il en soulignant que les agences de notation, dont le rôle est d'apprécier la solidité des banques, "n'ont dégradé la banque que d'un cran, avec une perspective stable. Ce qui signifie que nous sommes notés de la même façon qu'il y a deux ans seulement".
Interrogé sur le fait que l'opinion a du mal à croire que la fraude, dont l'impact est de 4,9 milliards d'euros, ait pu être le fait d'un seul trader et que certains estiment que la Société générale aurait "noyé dans la masse des pertes réalisées de son fait", Daniel Bouton répond : "J'étais dans le même état de choc quand j'ai moi-même découvert l'ampleur du sujet. Mais réfléchissons ! Nous aurions transféré dans un trou nouveau des pertes provenant d'un autre trou ? Cela ne tient pas debout, ni techniquement ni comptablement".
"Ce qui est arrivé à la Société générale n'a rien à voir avec une catastrophe qui aurait été le fait de notre stratégie, telle qu'elle a toujours été approuvée par le conseil d'administration. Cela n'est pas non plus le fruit d'une appréciation totalement fausse de nos risques. Cela s'apparente à un incendie volontaire, qui aurait détruit une grosse usine d'un groupe industriel. Le conseil a donc considéré que ma démission n'était pas souhaitable, et qu'il me fallait remettre la banque sur les rails".
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