Moins de deux mois après sa nomination au ministère de l'Ecologie, Ségolène Royal fait valoir une liberté de parole en contradiction avec la cohésion voulue par Manuel Valls, n'hésitant pas à critiquer ouvertement Mchel Sapin et Arnaud Montebourg. "Ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C’est ma liberté et je la garderai quoi qu’il arrive", affirme la ministre de l'Ecologie dans un article à paraître jeudi dans Paris Match. "Et si j’ai envie de dire autre chose que ce qui est convenu, je le dirai"
Ségolène Royal dénonce les "boules puantes", la "condescendance", le "mépris", selon elle, de certains ministres et s'offusque des "procès en incompétence" qui lui seraient faits au sein d'une classe politique "majoritairement composée de machos sûrs de leur bon droit".
La numéro trois du gouvernement a assuré mercredi à des journalistes ne pas se souvenir "avoir dit des choses comme cela, si ce n'est sur le ton de la plaisanterie". Elle s'est défendue de toute atteinte à la solidarité gouvernementale, prônée avec fermeté par le Premier ministre Manuel Valls, et a fait valoir son amitié et sa coopération avec "Arnaud et Michel" - Arnaud Montebourg ministre de l'économie et Michel Sapin ministre des finances .
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a rappelé mercredi l'importance de la cohésion gouvernementale en réponse à une question sur la charge de Ségolène Royal. "Elle est sacrée parce qu'elle est la condition de la réussite. Il n'y a pas de réussite dans un gouvernement sans la solidarité gouvernementale et sans la cohésion gouvernementale", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres.
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