Pour la troisième année consécutive, Ségolène Royal a tenu sa «Fête de la fraternité». «Dans deux ans nous pourrons mettre fin à cette présidence qui cherche à diviser notre nation parce qu'elle croit que c'est ainsi qu'elle pourra être réélue», a-t-elle promis à plus de 2500 militants venus l'écouter dans le Parc du Coteau à Arcueil. «Unis nous sommes, unis nous demeurerons. Nous resterons ensemble quoi qu'il arrive, face aux obstacles, nous serons ensemble en dépité de toutes les tentatives pour nous opposer, en dépit de tous les jeux pour nous opposer», a-t-elle ajouté. Parce que «les enjeux sont essentiels», elle envisage de rassembler «les altermondialistes», les «socialistes» voire «tous les républicains».
Une brochette de personnalités de gauche faite autant d'anciens soutiens de Ségolène Royal que d'ex-adversaires étaient venu y assister : le président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, le bras droit de Martine Aubry, Claude Bartolone, le secrétaire national PS à la Rénovation Arnaud Montebourg, le député-maire d'Évry Manuel Valls, l'ex-président de Désirs d'avenir Jean-Pierre Mignard, l'homme d'affaires Pierre Bergé...
Leur présence, Jean-Luc Mélenchon la justifie sur scène : "Il faut vraiment que ce pays aille mal pour que des gens qui se sont tiré la bourre se retrouvent pour trouver une issue par le haut à l'impasse dans laquelle le président a plongé la France." "Quel socialiste peut ne pas tenir compte de ce qui se passe après cette semaine terrible ?" rétorque Claude Bartolone. "Réforme des retraites qui passe en force, calamiteuse réunion de Bruxelles, affaiblissement du rôle et de l'image de la France... Il faut rassembler", poursuit-il.
À 17 heures, Royal, écharpe rose autour du cou, fait son entrée sur scène, acclamée par des partisans de la première heure. Des "Ségolène présidente !" ponctuent son intervention... D'emblée, celle qui veut "rétablir la République du respect" donne le ton. Elle dénonce "les injustices criantes et les scandales qui tirent la France vers le bas". Fidèle à son habitude, elle égrène ses succès à la tête de la région Poitou-Charentes, de "l'achat de l'usine fermée de New Fabris pour la transformer en une nouvelle fabrique écologique" à la mise en place de la sécurité sociale professionnelle. |