Michel Rocard a remis mardi après-midi son rapport sur la contribution climat-énergie, baptisée "taxe carbone". Le rapport préconise une contribution de 32 euros par tonne de CO2, soit une hausse de 7 centimes du litre de carburant ou, plus lourdement, de 15% du prix du gaz de ville.
L'ancien chef de gouvernement a présenté les conclusions des experts, réunis à la demande de Nicolas Sarkozy début juillet, aux ministres Borloo (Ecologie) et Lagarde (Economie) avec l'objectif qui a fait consensus d'"atteindre en 2030 un prix de cent euros la tonne".
Dans ses conclusions, M. Rocard explique que "la taxe serait supportée "à 51% par les ménages, un peu moins de 40% par les entreprises et le reste par les administrations et autres agents". Jean-Louis Borloo s'est empressé de précisé que foyers et entreprises seront compensés à 100%. Outre le gaz et le pétrole, le rapport recommande également une "réforme tarifaire" de l'électricité et de "s'attaquer à tous les gaz susceptibles de pousser" à l'aggravation de l'effet de serre.
Michel Rocard a assuré que "ce n'est pas un impôt", et qu'il y aura une compensation dont les modalités n'ont pas été arrêtées: cela pourrait être "une aide au chauffage, un chèque direct". "L'arbitrage est à rendre bientôt", a-t-il ajouté. Jean-Louis Borloo a souligné qu'il y a consensus sous condition: la progressivité, la visibilité". Il faut que "ce soit équitable et que les compensations aux ménages soient à 100%, même si certains ménages peuvent avoir plus ou moins que d'autres".
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