Alors que le gouvernement défendait mercredi 10 décembre la loi Macron face à la presse, Martine Aubry publiait dans le Monde, une tribune contre le texte du ministre de l'Économie. "Je combattrais cette régression pour notre société au niveau national comme dans ma ville", martèle la maire de Lille au sujet du travail du dimanche.
"Le projet de loi pour l’ouverture des commerces le dimanche va entrer en discussion au Parlement. Ce n’est pas une réforme subalterne, c’est un moment de vérité autour de la seule question qui vaille : dans quelle société voulons-nous vivre ?"
"Veut-on faire de la consommation – encore plus qu’aujourd’hui – l’alpha et l’oméga de notre société ? La gauche n’a-t-elle désormais à proposer comme organisation de la vie que la promenade du dimanche au centre commercial et l’accumulation de biens de grande consommation ? Le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres. C’est un moment précieux qui doit être consacré à la famille et aux amis, à la vie associative, à la culture et au sport… Valorisons l’être, plutôt que le tout avoir. Gardons du temps pour penser, respirer et vivre."
"On voit bien qu"entre cinq et douze, il y a des marges pour un débat. Si c'est ça qui fonde un débat de civilisation, je pense que ça n'est pas le sujet", concède alors Manuel Valls, visiblement agacé. Dans l'après-midi, à l'Assemblée nationale, les mots de Martine Aubry continuent à diviser la majorité, à tel point que le travail du dimanche devient un combat emblématique du gouvernement.
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