Déstabilisée par le scandale de l’affaire Bygmalion, l’UMP a amorcé une sortie de crise mardi avec la désignation à l’unanimité de son bureau politique d’une direction provisoire – triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon, Chatel secrétaire général – jusqu’à l’élection d’un nouveau président d’ici novembre.
Jean-François Copé a réuni pour la dernière fois ce qu'il appelle son «bureau politique élargi». Devant une assistance clairsemée, sans sarkozystes, composée presque uniquement de ses proches, de Chatel et de Raffarin, le président démissionnaire a livré son bilan: «L'UMP n'est pas menacée de mort contrairement aux sornettes de certains. Les adhésions sont très bonnes, supérieures à celles de l'an dernier», a dit Copé. Avant de revenir sur l'affaire Bygmalion : «Il est indispensable que la vérité soit connue. L'enquête le permettra et je m'en rejouis pour qu'on arrête de dire n'importe quoi, beaucoup tapent contre moi à droite.»«Je vous le redis, jusqu'à la publication de Libération le 15 mai, je vous en fais le serment, je n'étais au courant de rien."
L’objectif de la direction provisoire est «d’organiser un congrès au-dessus de tout soupçon» pour désigner le président du parti en novembre, déclare le nouveau secrétaire général intérimaire du parti, Luc Chatel. «Nous avons franchi une étape importante. Ce qui est important maintenant, c’est que dès lundi, jour de notre prise de fonction, nous puissions mettre en place une direction provisoire qui gère le parti et les affaires courantes d’ici novembre. Et surtout qui organise un congrès au-dessus de tout soupçon», déclare Chatel sur France Info.
Pour l’ancien ministre Xavier Bertrand a déclaré «Hier, clairement, l’UMP n’a pas eu besoin de Nicolas Sarkozy pour trouver une solution, on sait trouver des solutions sans Nicolas Sarkozy», a déclaré l’ancien ministre. Sarkozy est-il responsable de l’insincérité de ses comptes de campagne ? «Ce sera à lui d’expliquer comment les choses se sont passées. Ce que je sais, c’est que dans les valeurs de la droite, il y a la responsabilité et je pense que quand on est responsable, il faut aussi être responsable de ses actes mais aussi de celles et ceux qui vous entourent», a répondu le député de l’Aisne.
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