L'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle s'est achevée dimanche. Ces trois jours ont donné lieu à des piques parfois assassines entre présidentiables, le Premier secrétaire les a rappelés tous à l'ordre, se portant garant du rassemblement sans dévoiler ses propres intentions.
"Nous n'avons pas le droit de perdre en 2007", a-t-il dit devant plusieurs milliers de militants au premier rang desquels étaient alignés tous les candidats déclarés ou potentiels à l'investiture: Ségolène Royal, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Lionel Jospin.
L'invité le plus marquant a été Lionel Jospin qui, les larmes aux yeux et la voix enrouée, a vidé son sac, expliquant son départ de la scène politique en 2002, et justifiant son bilan. Il n'a pas dévoilé ses intentions.
Lionel Jospin a critiqué la méthode de Ségolène Royal: "Les tuyaux ne donnent pas le contenu", a-t-il dit, raillant la "démocratie participative" chère à la présidente de Poitou-Charente. De son côté, Jack Lang a dénonçé "la religion de l'opinion", et "la personnalisation outrancière du débat politique" en parlant de la favorite des sondages. Souriante à son arrivée dimanche, Ségolène Royal s'est bornée à dire: "Je ne réponds à aucune méchanceté".
|