"Parce que nous gouvernons, il faut changer" et "pourquoi pas", changer de nom de parti. La nouvelle offensive de Manuel Valls sur une hypothétique transformation du PS a surpris le parti majoritaire. Le changement de nom du Parti socialiste vise à adapter le vieux parti héritier de la SFIO aux contraintes de son époque. Objectif revendiqué: "en finir avec la gauche passéiste" pour mieux revendiquer une ligne sociale-libérale assumée. Pour autant, "la ligne que défendent les sociaux-libéraux dont Valls ou Le Guen, par exemple, n'est pas la ligne majoritaire de la gauche française et non plus celle du Parti socialiste", tranche un des chefs de file de l'aile gauche, Henri Emmanuelli.
Pour Nicolas Sarkozy, la fin de l'UMP est désormais incontournable si la droite veut faire table rase de la crise interne née en novembre 2012 et des scandales qui ont considérablement affaibli le parti créé pour Jacques Chirac en 2002. Depuis l'éclatement de l'affaire Bygmalion, il n'est pas le seul à droite à défendre ce scénario. Nathalie Kosciusko-Morizet préconise elle aussi des "actes symboliques forts" pour définitivement tourner la page de la crise.
Depuis l'élection à sa présidence de Marine Le Pen, l'idée refait régulièrement surface au Front national. Couronné de succès électoraux mais entaché depuis sa naissance au début des années 70 d'une image sulfureuse régulièrement actualisée par les dérapages de Jean-Marie Le Pen, le parti d'extrême droite a plusieurs fois envisagé de changer de nom afin d'accélérer sa "dédiabolisation" et d'élargir son spectre politique. Après avoir créé un mouvement associé, le Rassemblement bleu marine censé accueillir les personnalités d'ouverture, Marine Le Pen n'exclut pas de poser la question d'un changement de dénomination à ses militants après le congrès de novembre prochain.
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