Le Premier ministre Manuel Valls, remis au premier plan pour la présidentielle par les difficultés de François Hollande, a livré lundi soir un discours adouci sur la laïcité et l'islam, appelant "au rassemblement et à l'espérance". Le chef du gouvernement, qui a ferraillé ces derniers mois avec une partie de la gauche sur sa conception de la laïcité, a cette fois mis de côté les sujets qui divisent (voile, burkini...) pour employer un ton rassembleur, avec notamment un message direct aux musulmans de France, "face à ce déchaînement qui vise toujours à pointer du doigt, à trouver des boucs émissaires".
Revenu dimanche du Canada, le Premier ministre prononçait son premier discours d'envergure depuis la publication la semaine dernière de nombreux propos polémiques de François Hollande dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça...", qui ont déstabilisé moult socialistes. Avec un chef de l'Etat déjà mal en point dans les sondages avant ce nouveau coup, l'hypothèse d'un recours à Manuel Valls si François Hollande renonçait est revenue au premier plan, alimentée par des déclarations de proches du Premier ministre.
François Hollande a effectué ce lundi la troisième visite de son quinquennat sur le site emblématique de Florange, dont les hauts-fourneaux ont fermé en 2013. Il s’est félicité d’avoir tenu ses engagements, après une rencontre avec la direction et deux organisations syndicales – FO et la CGT avaient, elles, décidé de boycotter la visite.
Ségolène Royal, quant-a-elle, estimait qu'il "valait mieux arrêter les frais", à propos de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes,dans les colonnes du JDD de ce dimanche 16 octobre. Manuel Valls l'a recadrée. Ségolène Royal ne voit pas au nom de quoi elle abdiquerait face au Premier ministre, elle que l'on surnomme au gouvernement, et elle adore ça, la vice-présidente".
|