Dominique de Villepin avait accusé mardi François Hollande de «lâcheté». Le premier secrétaire du PS a demandé les excuses du premier ministre. Le premier Ministre a exprimé mercredi ses "regrets". Les députés socialistes ont pris acte de ces "regrets" et "excuses".
"Si certains mots vous ont personnellement blessés, je les regrette et je les retire", a-t-il déclaré au début des questions au gouvernement. Dominique de Villepin n'a toutefois pas prononcé le mot "excuses". "J'ai dénoncé hier une attitude. En aucun cas, je n'ai voulu me livrer à des attaques personnelles que je condamne", a-t-il répondu à une question du premier vice-président du groupe UMP Jean Leonetti.
Il a souhaité avancer "dans la voie d'une démocratie apaisée". "Dans une démocratie, chacun, majorité et opposition, a bien sûr sa place et son rôle à jouer, dans l'écoute mutuelle, dans le dialogue, dans le respect", a-t-il dit.
Le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault a "pris acte des déclarations et des excuses" du chef du gouvernement. "C'était une obligation car accuser François Hollande, le chef de l'opposition, de lâcheté, c'était commettre la plus grave injure contre un homme public, c'était insulter tous les députés socialistes, toute l'opposition et c'est aussi d'une certaine façon outrager le Parlement tout entier", a estimé M. Ayrault. "C'est la loi, la dure loi de la démocratie parlementaire, mais le respect des personnes est une règle qui s'impose à tous".
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