Jean-Marie Cavada annonce, dans un entretien publié lundi dans "Le Figaro", qu'il conduira la liste UMP dans le XIIe arrondissement de Paris pour les élections municipales de mars 2008. "Oui j'ai accepté la proposition de l'UMP", affirme-t-il, en saluant la présence de la ministre de l'Economie Christine Lagarde comme deuxième de liste. "J'apprécie qu'elle accepte de renoncer au Havre, où son avenir était quasiment assuré, pour venir mener un combat difficile à Paris", souligne-t-il, avant d'ajouter: "c'est un honneur de l'avoir à mes côtés".
Il confie aussi qu'il se considère toujours comme un membre du MoDem et qu'il ne rejoindra pas le Nouveau Centre. "J'ai voulu accompagner François Bayrou jusqu'aux limites de la loyauté, pour des raisons essentiellement humaines, et par fidélité aux militants", assure-t-il. "Mais aujourd'hui, j'ai épuisé tous les recours de la loyauté. Je refuse que les militants de l'UDF-MoDem soient sacrifiés aux négociations municipales ou à l'échéance présidentielle de 2012".
Jean-Marie Cavada a critiqué un peu plus tard sur i>télé la stratégie de la direction du MoDem et "une forme de pensée qui attend la chute du gouvernement, la chute du président et la déliquescence de la gauche pour essayer de récupérer le tout". En cas de départ du MoDem, IL n'a pas exclu de rejoindre Gauche moderne, le parti récemment créé par le secrétaire d'Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel.
La décision de Jean-Marie Cavada "ne grandit pas la politique. Et comme ça ne grandit pas la politique, comme ce n'est pas quelque chose de recommandable que ce genre de changement de convictions, eh bien, c'est voué à l'échec", a réagi M. Bayrou sur LCI qui note que "ça fait des mois et des mois qu'on assiste à ce genre de débauchage-là". François Bayrou s'est dit "persuadé que ça ne répond pas à l'idée que les Français se font ni de la loyauté ni de la vérité des convictions".
|