François Bayrou qui dirigeait l'UDF depuis 1998 a été élu président du Mouvement démocrate (MoDem) avec 96,8 % des votants, selon les résultats annoncés dimanche au congrès fondateur du parti centriste.
"Vous êtes la seule force de renouveau dans la vie politique française", a-t-il lancé aux sympathisants réunis au Parc des expositions de Villepinte réunis en congrès, parmi lesquelles Corinne Lepage, présidente du parti écologiste Cap 21, et le député européen Jean-Luc Benahmias (ex-Vert). Le "troisième homme" de la présidentielle (18,57% des voix) a salué "la suite de cette extraordinaire aventure, dont l'objet était de proposer aux Français une approche nouvelle du destin de leur pays".
"Un immense espoir s'est fait entendre à l'occasion de l'élection présidentielle, maintenant nous devons faire de cet espoir un projet", a lancé François Bayrou. "Entre le pouvoir actuel - dont beaucoup commencent à mesurer que les promesses qu'il avait faites sont très éloignées de la réalité - et un PS qui représente un puissant réseau d'élus mais qui n'a plus de message compréhensible pour les Français, il y a beaucoup d'interrogations, de lassitude et peut-être de désespérance", a-t-il ajouté. Il a présenté son nouveau parti, qui revendique "entre 50.000 et 60.000 adhérents, comme "un commando de transformation de la société française".
Le MoDem ne compte plus que trois députés avec le départ de Thierry Benoit (Ille-et-Vilaine), confirmé vendredi lors de l'ultime congrès de l'UDF qui a voté à la quasi-unanimité son absorption par le nouveau parti. Du côté des sénateurs en revanche, "27 sur 30" se sont affiliés au MoDem, selon leur chef de file Michel Mercier, qui souhaite cependant garder le sigle UDF pour le groupe au Sénat. "Certains sénateurs se sont affiliés au MoDem par enthousiasme, d'autres parce qu'ils n'avaient nulle part où aller", a expliqué devant quelques journalistes le président du conseil général du Rhône, avant de partir dès la fin de matinée pour le pot de départ du commandant des pompiers de son village.
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