Pour sa première visite en tant que premier ministre sur l’île de Beauté, Manuel Valls a de nouveau rejeté, lundi 4 juillet, les demandes des nationalistes corses notamment sur les prisonniers « politiques », la coofficialité de la langue corse et l’instauration d’un statut de résident pour enrayer la spéculation, répétant qu’il s’agissait de « lignes rouges ».
Dans un discours devant l’Assemblée de Corse – point d’orgue de son déplacement avant de se rendre à Bastia puis au cap Corse –, le chef du gouvernement a toutefois annoncé plusieurs mesures en faveur de l’île.
Valls a annoncé à la tribune de l’Assemblée territoriale un effort en faveur de l’enseignement. Chaque école de l’académie de Corse devra pouvoir proposer une filière bilingue. Une agrégation de « langue et culture corses » sera mise en place.
En dépit des « contraintes constitutionnelles qui encadrent l’action » du gouvernement, M. Valls a annoncé la recherche d’une « voie juridique pour prolonger le régime dérogatoire spécifique » en vigueur en Corse en matière de droits de succession afin d’éviter, face à des hausses vertigineuses des prix, la dépossession de propriétés familiales.
La collectivité unique, qui doit remplacer l’actuelle région et les deux départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud, est un des principaux chantiers que doit aborder le premier ministre lors de cette visite.
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