Vendredi depuis la Grèce, le président de la République a prévenu qu'il ne céderait rien «ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes» qui se dressent contre sa réforme du Code du travail. Une liste peu amène des adversaires de la réforme, qui composeront le front social des 12 et 23 septembre prochains, à laquelle Emmanuel Macron a tenu à ajouter «les égoïstes» et «les pessimistes». Cette tirade a fait bondir les communicants de la majorité, contraints d'atténuer la virulence du propos.
L'Élysée a tenté un décryptage hasardeux du choix du terme «fainéants»: le président visait «ceux qui n'ont pas fait les réformes pendant 15 ans pas les Français», la classe politique en somme.
Cette sortie n'a pas manqué de susciter un torrent de réactions chez les ténors de l'opposition, qui trouvent là matière à dénigrer le gouvernement ou à remobiliser les mécontents en vue de la manifestation de mardi prochain. «Abrutis, cyniques, fainéants, tous dans la rue les 12 et 23 septembre!», a rapidement lancé Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.
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