Emmanuel Macron en est persuadé, l'accord franco-italien sur la reprise des chantiers navals STX France par l'italien Fincantieri est "un accord gagnant-gagnant" pour la France comme pour l'Italie. Le site de Saint-Nazaire, qui construit des paquebots de croisières, mais aussi des navires militaires, emploie 2 600 salariés et fait travailler environ 5 000 personnes, via des sous-traitants.
"Qu'on m'explique, lorsqu'on défend l'Europe chaque jour, qu'il vaut mieux avoir un opérateur et un actionnaire coréen qu'un opérateur italien ! Et que ceux qui disent "formidable, j'ai gagné, l'Italie a la majorité" regardent la réalité de l'accord d'actionnaires", a lancé le chef de l'État. "Nous sommes à 50-50, avec de vraies garanties. Ce n'est pas l'accord du printemps mais nous avons construit les termes d'un accord qui permettent à Fincantieri de diriger les destinées de cette entreprise. Je crois donc que nous avons construit quelque chose d'intelligent", a-t-il encore déclaré.
Un autre mariage suscite de nombreuses craintes auprès des salariés français. Les deux groupes industriels Alstom et Siemens ont annoncé, mardi 26 septembre, la fusion de leurs activités d’équipementier ferroviaire, à l’issue du conseil d’administration du constructeur français et du conseil de surveillance du conglomérat allemand. Les constructeurs ferroviaires ont déclaré dans un communiqué commun la « signature d’un protocole d’accord qui garantit l’exclusivité de rapprocher leurs activités de mobilité dans une fusion entre égaux ».
Siemens détiendra 50 % du capital du nouvel ensemble constitué de l’actuel Alstom et des activités matériel roulant, signalisation et systèmes ferroviaires de Siemens. Le siège de Siemens-Alstom (15 milliards d’euros de chiffre d’affaires, plus de 1 milliard de résultats d’exploitation) sera établi à Saint-Ouen, dans la Seine-Saint-Denis. Et l’actuel PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, en prendra la direction opérationnelle.
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