Emmanuel Macron a fini par accepter l’invitation de l’Association de la presse présidentielle, qui rassemble, depuis 1928, les journalistes accrédités à l’Elysée. La rencontre a eu lieu mardi soir 13 février au bord de la Seine, à deux pas du pont Alexandre-III sous les sept mètres de plafond du café du Grand Palais. Il a donné quelques indications sur sa promesse de service national obligatoire qu'il entend bien concrétiser.
Dans son allocution devant la presse, il a souhaité que le service national universel soit "obligatoire" et dure "autour du trimestre" voire de "3 à 6 mois, ce n'est pas encore établi". "Je souhaite un service obligatoire, ouvert aux femmes et aux hommes" pouvant avoir "une ouverture sur la chose militaire" mais "dont la forme pourra être civique", a précisé Emmanuel Macron.
Ce service, qui pourra avoir une partie "civique", "aura un coût mais je ne pense pas qu'il soit prohibitif. Il ne s'agit pas de recréer des casernements massifs", a déclaré le chef de l'Etat. Dans la matinée, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, avait précisé que le gouvernement était "en train de regarder les modalités techniques" et qu'un rapport serait remis fin avril sur la question. "Il sera universel, il concernera toute la classe d'âge et il sera obligatoire", avait-il déjà annoncé à l'antenne de Radio Classique.
"Le moment que représentera ce service national universel, c'est un moment de rencontre entre la jeunesse de notre pays et la nation, et en partie son armée, mais ça peut être aussi un engagement civique, comment est-ce qu'on donne de son temps utilement à la nation", a-t-il précisé. "National, obligatoire, universel", a-t-il martelé, relancé sur les positions divergentes qui ont semblé apparaître au sein du gouvernement sur son caractère obligatoire.
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