À Washington, une marée humaine a investi les avenues entre la Maison-Blanche et le Capitole. Il y avait 800 000 personnes, selon les organisateurs cités par NBC. À New York, ils étaient 175 000 dans les rues, selon le maire Bill de Blasio. «Plus jamais ça!» était le mot d’ordre fédérant ces adultes et adolescents, exaspérés par la répétition des fusillades dans les écoles. Oscillant entre recueillement et revendications politiques, ils ont affiché une détermination tournée vers l’avenir.
Cristallisant cette émotion, la petite fille de Martin Luther King, âgée de seulement 9 ans, a lancé un appel vibrant, suscitant l’admiration des manifestants.S’inspirant du célèbre discours de son grand-père, Yolanda Renee King a lancé: «Je fais un rêve dans lequel trop c’est trop. Il ne devrait pas y avoir d’armes dans ce monde».
L’événement national, baptisé «March for Our Lives» («Marchons pour nos vies»), est une réaction au massacre le 14 février de 17 personnes dans un lycée de Floride. D’origine spontanée, cette initiative est devenue la plus grande manifestation contre les armes de l’histoire des États-Unis.
«Rangez-vous de notre côté ou gare aux électeurs qui se profilent!» a mis en garde Cameron Kasky, un élève ayant survécu à la tuerie. Des centaines de marches se sont déroulées dans d’autres villes des États-Unis et dans le monde avec, partout, les jeunes comme force d’impulsion.
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