Pas de rentrée des classes pour Emmanuel Macron ce lundi : c'est le Premier ministre, Edouard Philippe, qui s'est rendu dans la matinée dans une école primaire de Clichy, dans les Hauts-de-Seine. Il était accompagné du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Le président de la République, lui, ira dans un établissement scolaires «dans les prochaines semaines» selon Jean-Michel Blanquer.
Devant les journalistes, Edouard Philippe a défendu les réformes du gouvernement, notamment le dédoublement des classes, promesse de campagne d'Emmanuel Macron. «Je retiens de l'échange que nous avons eu avec les maîtres qui enseignent à ces classes dédoublées le fait qu'avec ces effectifs réduits, il y a une prise en compte des particularités de chaque élève qui est beaucoup plus fine», a-t-il affirmé. «Ces mesures de dédoublement produisent des résultats en terme qualitatif», a-t-il insisté.
Jean-Michel Blanquer, lui, est revenu sur ses propos polémiques concernant la scolarisation des filles. Sur France Culture, vendredi dernier, il avait déclaré : «Il y a plus de petites filles que de petits garçons qui ne vont pas à l’école maternelle pour des raisons sociétales. Et appelons un chat un chat, le fondamentalisme islamiste dans certains territoires a fait que certaines petites filles vont à l’école le plus tard possible ou avec une assiduité plus faible.» Pourtant, les filles sont majoritaires parmi les enfants bénéficiant de scolarisation précoce. Devant les journalistes, à Clichy, il a reconnu implicitement que son affirmation n'était pas étayée par les chiffres du ministère : «Ce n'est pas quelque chose de statistique, mais même si ça concerne des dizaines de filles et pas des milliers, ça doit évidemment faire partie des choses auxquelles on fait attention», a-t-il dit. «Je me suis engagé à ne pas mettre sous le tapis les problèmes de laïcité», a insisté Jean-Michel Blanquer.
Le ministre de l'Education nationale a assuré que la rentrée se passait bien, «dans toute la France». En tout, 12,4 millions d'élèves ont retrouvé leur école, leur collège ou leur lycée, ainsi que leurs 871 000 enseignants.
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