Nicolas Sarkozy était en visite vendredi en Corse pour parler développement économique alors que de nouvelles révélations sur l'affaire Clearstream ont relancé les spéculations sur un possible départ de Matignon de Dominique de Villepin.
Le chef du gouvernement a dû se défendre vendredi d'avoir ordonné en 2004 une enquête sur d'éventuels comptes occultes à l'étranger de son ministre de l'intérieur. Selon le journal Le Monde, le général Philippe Rondot, spécialiste du renseignement à la Défense, l'aurait ainsi mis en cause auprès des juges chargés du dossier. Or le général Rondot lui-même dément dans certains médias cette version des faits, disant se sentir "instrumentalisé" et affirmant que Villepin ne lui a jamais demandé de "prendre pour cible" le président de l'UMP.
Le Premier ministre "ne peut pas durer longtemps", avancent de nombreux élus, y compris au sein de l'UMP, vu l'accumulation des difficultés: échec du CPE, majorité divisée, sondages au plus bas et, désormais, l'enquête Clearstream pour "dénonciation calomnieuse" devenue affaire d'Etat.
"Dans cette histoire, le premier ministre a perdu ce qui lui restait de plumes après le CPE", commentait samedi un élu UMP, sous couvert d'anonymat. De nombreux élus de la majorité font état du "désarroi" de leur électorat, déjà marqué par l'échec du CPE et "horrifié" par cette nouvelle affaire qui ravive et expose les divisions au sein de l'UMP.
|