L'ancien porte-avions Clémenceau est rentré à Brest, où il a été construit il y a une cinquantaine d'années, après un périple de 18 000 km entre Toulon, l'océan Indien et l'Atlantique, en passant par le canal de Suez et le cap de Bonne-Espérance.
Une mission d'expertise devra déterminer la nature et la dangerosité des matériaux qui sont toujours à bord, à commencer par les quantités d'amiante encore présentes et qui ont fait depuis deux ans l'objet de polémiques médiatiques et judiciaires entre le gouvernement et les organisations écologistes.
Brest est la dernière étape d'un périple qui avait débuté le 31 décembre dernier à Toulon. La coque remorquée avait été bloquée durant plusieurs jours à l'entrée du canal de Suez, puis les autorités judiciaires indiennes avaient refusé qu'elle rejoigne les chantiers navals d'Alang où elle devait être démantelée.
Le président Chirac, à la veille d'un voyage officiel à New Delhi, avait alors pris la décision, conformément à un arrêt du Conseil d'Etat, de faire revenir l'ancien porte-avions en France.
Un appel d'offres pour la déconstruction et le désamiantage complet du navire devrait être lancé à l'automne et la coque pourrait être confiée au chantier destinataire du marché début 2008.
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