Nicolas Sarkozy a dessiné devant le Parlement réuni en Congrès les grandes lignes du programme de réforme qu'il fixe au gouvernement pour les prochains mois. Il a prononcé à un éloge du changement nécessaire pour adapter la France à l'après-crise. Cette crise économique "n'est pas finie", a-t-il prévenu, et c'est elle qui, deux ans après l'élection présidentielle, "appelle une remise en cause majeure" et en fourni l'occasion.
Il a expliqué qu'il confierait ce changement à un nouveau gouvernement Fillon, remanié mercredi et auquel le chef de l'Etat a déjà fixé une liste de chantiers prioritaires. Le gouvernement devra ramener à "zéro" le "déficit structurel" -le "mauvais déficit"- et continuer de supprimer un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Une autre part du déficit, "imputable à la crise" en raison des baisses de recettes et de l'augmentation des dépenses sociales, sera elle résorbée après la crise "en y consacrant l'intégralité des recettes de la croissances".
Dans le même temps, le président n'entend pas rogner sur les "bonnes dépenses", comme celles consacrées à l'investissement "parce que sans l'investissement il n'y a plus d'avenir". Pour financer sa politique, la prochaine équipe Fillon devra réfléchir à "un emprunt", a-t-il annoncé.
Sur le front du chômage, Nicolas Sarkozy a souhaité "des mesures massives en faveur de l'activité partielle" et une nouvelle extension du "contrat de transition professionnelle" destiné aux salariés qui perdent leur emploi. "Tout licencié économique doit pouvoir garder son salaire et recevoir une formation pendant un an", a-t-il lancé.
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