Nicolas Sarkozy a reçu mercredi 265 députés UMP. La rencontre s’est déroulée en fin de journée à l’Elysée, quelques heures après le retour du président de son voyage aux Etats-Unis. Il est revenu sur la défaite de la droite aux élections régionales: "pouvait-on gagner vu le fonctionnement du scrutin à deux tours, vu la situation de crise économique et de crise agricole?", s'est-il interrogé.
Il a tenu à affirmer qu’il avait «une totale confiance» dans son Premier ministre. «Ce ne sont pas les journalistes qui nous brouilleront», a-t-il dit. Un grand nombre d’élus UMP réclament de plus en plus ouvertement un aménagement (CSG et CRDS extraites du bouclier contre une sortie de la résidence principale du calcul de l’ISF), une suspension, voire la suppression du bouclier fiscal.
Treize élus UMP avaient annoncé juste avant la rencontre le dépôt d’un texte sur la suspension du dispositif. Le chef de l’Etat leur a opposé une fin de non-recevoir en lançant: «Ne touchez pas au bouclier fiscal!». Pas question non plus d’extraire la CSG et la CRDS du bouclier fiscal. «Nous ne changerons pas de politique économique».
Selon les députés UMP, il a toutefois promis qu’«un petit effort va être demandé au moment de la réforme des retraites» sans préciser ses intentions. Les élus ont compris que cet effort fiscal concernerait aussi ceux qui bénéficient du bouclier fiscal. |