François Fillon a prôné mercredi un "gouvernement d'action", s'engageant à "continuer à réformer" tout en formulant un voeu de "vertu budgétaire". Présentant les grands chantiers de l'année 2011,il a emboîté le pas de Nicolas Sarkozy, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
"Il ne s'agit pas d'improviser un chemin insolite, il ne s'agit pas non plus de vous détailler l'agenda des dix-huit mois, il s'agit de tenir ensemble un cap", a déclaré François Fillon devant les députés. "Quand on sert l'intérêt général, on ne s'excuse pas pour son courage", a-t-il ajouté. "Je vous le dis: nous allons continuer à réformer", a promis le Premier ministre, très applaudi par la majorité.
"Avec une dette de 10 milliards d'euros, la France ne dispose pas de trésor caché pour se dispenser de ces efforts", a-t-il ironisé. Il a souhaité inscrire dans la Constitution "des principes garantissant la maîtrise des finances publiques" et annoncé une consultation des groupes politiques prochainement sur cette question.
"Renoncer, douter, serait se parjurer devant l'histoire. Ce serait laisser le terrain libre à tous ceux qui avancent des idées fausses et des fausses pistes, ces mirages désastreux que sont le partage du travail, la retraite le plus tôt possible, l'endettement sans fin, la diabolisation du capital le protectionnisme", a-t-il conclu. "Nous devons être plus crédibles que nos détracteurs et cela exige droiture, solidité et unité".
Le député de la Drôme François Brottes, s'exprimant au nom du groupe socialiste, a dénoncé "trois années d'échec" depuis 2007. "Vous vous apprêtez à simuler la suppression du bouclier fiscal pour faire passer la pilule de la suppression de l'impôt sur la fortune. En clair, vous vous apprêtez à remballer un cadeau de 700 millions d'euros pour en accorder un autre mieux emballé de quatre milliards", a-t-il affirmé. |