François Hollande a reçu Vladimir Poutine à l'Élysée pour une première rencontre entre le deux hommes qui ne se connaissaient pas. La Syrie fut leur principal point de désaccord .
«Le régime de Bachar el-Assad s'est conduit de manière inacceptable, intolérable», a déclaré le président français, allusion au massacre de Houla qui, il y a une semaine tout juste, a fait 108 morts dont 34 femmes et 49 enfants. «Il n'y aura de sortie à cette situation qu'avec le départ de Bachar el-Assad», a poursuivi le président de la République. Pour obtenir ce résultat, la pression et les sanctions sont «nécessaires, indispensables».
Poutine a pris le contre-pied.«Les sanctions doivent être débattues au Conseil de sécurité, elles ne sont toujours pas efficaces, affirme Poutine. Il faut éviter que la situation évolue vers la pire des situations, la guerre civile.»
La Russie serait-elle prête à accueillir Bachar dans le cadre d'une solution négociée? Poutine, narquois: «Assad a plus visité Paris que Moscou, regardons le problème aussi sous cet angle-là». Hollande, du tac au tac: «Sur les visites d'Assad père et fils, je n'ai aucune responsabilité, c'était une autre époque.» |