Face à un Front national donné en tête, autour de 30% d'intentions de vote, pour les départementales des 22 et 29 mars, "la seule attitude à avoir, c'est d'aller chercher les électeurs frontistes, les arracher même pour leur parler et les convaincre", a déclaré François Hollande au Parisien/Aujourd'hui en France. Ses déclarations ont été tenues lors d'une rencontre avec des lecteurs du journal
"Car si le FN est dans la République, puisqu'il participe aux élections, c'est tout sauf le parti de la République. Ses propositions sont autant de reculs pour notre pays et pour ses électeurs", met-il en garde. "C'est un échec collectif quand un parti d'extrême droite est le premier parti de France".
Déjà, à l'ouverture du salon de l'Agriculture le 21 février, il n'avait guère caché son inquiétude face au niveau électoral du FN, en tête des européennes de mai 2014 et qui est parvenu en septembre à faire élire pour la première fois deux sénateurs. "Je m'inquiète à chaque fois que je vois le populisme en Europe progresser, l'extrémisme et la contestation de ce qui est le fondement même de la République", avait-il fait valoir.
Filant la métaphore de l'arrachement, Marine Le Pen a aussitôt réagi sur iTELE : "Quand on est président de la République, on doit arracher les Français à la misère, au chômage, à l'insécurité, au danger de l'islamisme fondamentaliste et on ne doit pas être un chef de parti".
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