Alors que trois eurodéputés du MoDem font l'objet d'une enquête sur la nature du travail de leurs attachés parlementaires, le garde des Sceaux, qui porte le projet de loi sur la moralisation de la vie politique, se trouve dans une position délicate.
Premier objectif de la loi : rendre la vie publique plus transparente. Les mesures touchent surtout le Parlement. Pour être candidat aux élections, il faudra désormais avoir un casier judiciaire vierge, voter la loi et se faire payer pour des activités de conseil sera beaucoup plus encadré. La réserve parlementaire sera supprimée. Les parlementaires ne pourront plus employer des membres de leur famille dans le cadre de leur activité.
Le nouveau gouvernement veut aussi que la vie politique française respire plus. Un volet de la loi limitera à trois le nombre de mandats successifs. Il supprimera la Cour de justice de la République. Les anciens chefs de l'État ne siègeront plus au Conseil constitutionnel. Ce texte se veut symbolique d'un changement de période. C'est pourquoi elle sera la première loi de l'ère Macron à être discutée au Parlement.
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