En visite au Festival d’Angoulême, François Hollande a demandé ce mardi à son successeur Emmanuel Macron d’éviter « des sacrifices […] pas utiles » en matière sociale. « Il ne faudrait pas demander des sacrifices aux Français qui ne sont pas utiles », a mis en garde l’ancien président de la République devant plusieurs journalistes.
« Il ne faudrait pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce que nous avons déjà fait, au risque de créer des ruptures. Alors, ce qu’il faut, c’est conforter le mouvement qui est engagé, l’investissement, la consommation, le pouvoir d’achat et éviter toute décision qui viendrait contrarier ce mouvement qui est engagé », a-t-il expliqué. L’ancien président s’est par ailleurs félicité de voir que « les résultats sont là, ils étaient d’ailleurs apparus dans les derniers mois du quinquennat et sont d’autant plus manifestes aujourd’hui. »
« On a vu qu’à partir de 2015, la croissance était revenue, le chômage avait commencé à diminuer et j’en suis heureux pour mon pays. Ce qui compte, ce n’est pas simplement d’avoir des lauriers même s’il y a eu aussi, avant les compliments, beaucoup de reproches. C’est aussi d’avoir fait en sorte que les Français puissent avoir des conditions de vie meilleures », a-t-il souligné.
François Hollande n’a pas omis de préciser : « j’avais hérité d’une situation très difficile qui était celle de la crise. Mon successeur a une situation meilleure mais tant mieux ». Discret depuis son départ de l’Élysée le 14 mai, sans être pour autant totalement effacé, il avait rompu son silence le 21 juillet en prononçant à Arles un discours sur le thème de l’engagement, et en vantant son bilan à la tête de l’État.
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