La députée européenne (LR) Nadine Morano a indiqué ce mercredi sur RMC qu'elle signerait la tribune, lancée par Sarah Chiche, Catherine Millet, Catherine Robbe-Grillet, Peggy Sastre et Abnousse Shalmani, qui secoue le monde féministe depuis 24 heures.
"L'appel à la délation sur les réseaux sociaux est scandaleux", estime l'élue. "Au regard de mon grand âge, j'ai eu droit à tout: j'ai eu droit à la drague romantique, j'ai eu droit à des blagues lourdingues, j'ai eu droit à être importunée. J'ai eu droit à des agressions, pas jusqu'au niveau où il faudrait aller déposer plainte puisque j'ai remis la personne à sa place mais j'ai été, oui, importunée mais importunée d'une manière telle que, à un moment, ça peut aussi engendrer des belles histoires", développe-t-elle.
"Vous pouvez très bien être importunée par quelqu'un de manière répétitive. Au final vous pouvez aller prendre un café avec et puis hop, une histoire commence. Donc toutes les situations sont différentes, toutes les personnes sont différentes. À la clé, au final, le maître-mot, c'est le consentement", poursuit l'ancienne secrétaire d'Etat.
Nadine Morano n'est pas la seule femme politique à exprimer sa solidarité à la tribune. "Sous réserve d'une lecture entière, écrivait Christine Boutin mardi sur Twitter, je la co-signe." "L'esprit de la tribune me convient parfaitement, précise-t-elle à L'Express. J'ai de plus en plus de difficultés à voir combien on complique les relations entre les hommes et les femmes. Tout est sexualisé. Il y a un esprit français, qui vient de l'esprit courtois, que les femmes comme moi apprécient. J'apprécie la galanterie et même la grivoiserie", explique-t-elle.
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