Sauf gigantesque surprise, Anne Hidalgo sera réélue maire de Paris à l’issue du second tour des municipales, dimanche 28 juin. « Elle sera même reconduite triomphalement », pronostique avec dépit une cheville ouvrière de la campagne d’Agnès Buzyn, son adversaire de La République en marche (LRM). Autour d’Anne Hidalgo, on prépare déjà la fête envisagée dimanche soir sur les quais de la Seine, tandis que la maire peaufine la liste de sa future équipe : le socialiste Emmanuel Grégoire restera son bras droit, Audrey Pulvar et Jacques Galvani devraient devenir adjoints, au côté notamment de piliers actuels de l’équipe comme Ian Brossat, Célia Blauel et Christophe Najdovski.
Arrivée largement en tête du premier tour, le 15 mars, l’édile socialiste a renouvelé, depuis, son alliance historique avec les écologistes. A l’inverse, les deux autres candidates à l’Hôtel de ville, Rachida Dati (Les Républicains, LR) et Agnès Buzyn (LRM), ne sont parvenues à s’entendre que dans un seul arrondissement, et encore, de façon ambiguë. Si bien que les opposants à Anne Hidalgo alignent deux, voire parfois trois listes dans la quasi-totalité des seize arrondissements où un second tour est organisé.
Une gauche unie – à l’exception de La France insoumise –, une opposition fragmentée : le résultat de ces triangulaires et quadrangulaires en série est prévisible. Sans être majoritaire partout, Anne Hidalgo devrait l’emporter largement. Dans les sondages, très convergents, ses listes recueillent de 44 % à 45 % des intentions de vote. Un score bien inférieur aux 53,3 % qui avaient permis à Anne Hidalgo de succéder à Bertrand Delanoë, en 2014. Pour autant, Rachida Dati, créditée d’environ 35 % des intentions de vote, ne semble pas en mesure de lui voler la victoire. Et encore moins Agnès Buzyn, qui devrait se contenter d’environ 18 % des voix.
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